sexta-feira, 8 de maio de 2015

[72] AVIAÇÃO: ACIDENTE Airbus A320 da Germanwings-Lufthansa, com 150 pessoas a bordo (24mar2015)


Copiloto do A320 da GermanWings-Lufthansa, [Andreas Lubitz] teve intenção de 'destruir o avião'.

Fonte: Folha de S. Paulo; Mundo; 26/03/2015
Reprodução/Facebook/AndreasLubitzcopilote
LEANDRO COLON; enviado especial a PARIS;26/03/2015 09h02 ­ Atualizado às 17h44
Editoria de arte/Folhapress



Promotor francês diz que copiloto Andreas Lubitz teve intenção de derrubar o avião da Germanwings

As investigações das autoridades francesas apontam que um ato deliberado do copiloto derrubou o Airbus A320 da Germanwings com 150 pessoas a bordo na última terça-feira (24mar2015). Segundo o promotor de Justiça de Marselha, Brice Robin, o copiloto Andreas Lubitz, 28, impediu de forma voluntária o retorno do piloto à cabine e operou intencionalmente para chocar o avião contra os Alpes franceses.

O copiloto Andreas Lubitz, 28, impediu de forma voluntária o retorno do piloto à cabine e operou intencionalmente para chocar o avião contra os Alpes franceses. 

"Enquanto estava sozinho, o copiloto pressionou o botão para colocar o avião em descida. É uma ação em altitude que só pode ocorrer de forma deliberada", disse o promotor, em coletiva nesta quinta­feira (26/03/2015). O gesto do copiloto, afirmou, mostra uma "tentativa de destruir o avião". A autoridade francesa afirmou que não há, por enquanto, elementos que expliquem essa atitude. Agentes da polícia alemã realizam uma revista na casa do copiloto em Düsseldorf, capital da Renânia do Norte ­Vestfália, nesta quinta.
As informações foram obtidas por meio das gravações de áudio da caixa­ preta encontrada em meio aos destroços na terça. O voo fazia a rota Barcelona (Espanha)­ Dusseldorf (Alemanha) com 144 passageiros e seis tripulantes —todos morreram.
O avião caiu por volta de 11h (7h, horário de Brasília) de terça-­feira, após uma repentina descida em quase dez minutos em direção às montanhas, sem qualquer alerta de emergência.
A Lufthansa, que controla a Germanwings, afirmou, por meio do CEO, Carsten Spohr, que Lubitz havia passado nos testes médicos e técnicos, não dando qualquer indício de que poderia cometer um ato como este.










Par Benjamin Bonneau
http://www.europe1.fr/faits-divers/crash-de-l-a320-andreas-lubitz-etait-100-apte-a-voler-2410895

 

ÉDITION SPÉCIALE - Europe 1 a sollicité des experts pour comprendre un peu mieux la psychologie du copilote à l'origine du drame, Andreas Lubitz.

L'INFO. Andreas Lubitz, copilote de l'Airbus A320 de Germanwings, est au centre de l'attention. Jeudi, Brice Robin, le procureur de Marseille, a en effet assuré que c'est cet homme qui a, volontairement, crashé l'appareil dans les Alpes-de-Haute-Provence mardi. Europe 1 a sollicité des experts pour comprendre un peu mieux la psychologie du copilote.
"Il était 100% apte à voler". A 22 ans, Andreas Lubitz a réussi les tests d'entrée à l'école de navigation de la Lufthansa, à Brême, une formation prestigieuse, avec une sélection très exigeante. "Dans le choix de nos candidats, nous ne vérifions pas seulement les capacités cognitives et techniques de nos futurs étudiants", a expliqué le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr. "Dans le processus d'admission, nous laissons une grande place à leur profil psychologique. Il a réussi à la suite tous les tests médicaux. Il était 100% apte à voler"
Reste une tache sur le dossier d'Andreas Lubitz : en 2009, pendant six mois, l'étudiant stoppe sa formation, ses camarades n'hésitant pas à parler de burn-out, ce que la Lufthansa refuse de confirmer au nom du secret médical. A son retour, le copilote de l'A320 avait alors repassé tous les contrôles médicaux et psychologiques sans problème notable. Dans la ville d'origine du copilote, certains témoignages laissent penser que la compagnie avait cerné les problèmes psychologiques de son employé : "ici, on sait que, l'année dernière, il avait fait une dépression. Je sais juste qu'il s'est passé quelque chose, et qu'il a été suspendu. A un moment, il a reçu la nouvelle que, puisqu'il était dépressif, il ne pouvait plus voler", a ainsi raconté un habitant à l'envoyé spécial d'Europe 1.

"Les tests sont extrêmement sévères, sur le plan technique et psychologique". Pour Marie-Claude Dentan (photo), ancienne psychologue à Air France en charge du recrutement des pilotes et de leur suivi, tout est pourtant fait, en amont, pour éviter d'engager des pilotes fragiles : "la sélection est là pour éliminer ceux pour lesquels on pourrait avoir un doute. Les tests sont extrêmement sévères, sur le plan technique et psychologique. Il n'y a pas d'autres professions où il y a un tel suivi."
Et une fois le pilote embauché après avoir réussi tous les tests, "il y a des contrôles médicaux réguliers, qui sont chargés de voir si l'aptitude est toujours là, à la fois sur le plan physiologique et sur le plan psychologique". Pierre Michel Candau, ancien pilote de ligne, se souvient avoir passé ses contrôles médicaux, comme chaque pilote : "on voit cinq ou six médecins pendant la visite médicale et ils ont une formation psy, donc ils sont capables de détecter. Mais on n'a pas non plus l'électroencéphalogramme pour détecter une folie passagère". Ce n'est en tout cas pas la première fois qu'un pilote se suicide en vol, ce qu'a rappelé François Nenin, journaliste auteur de "Ces avions qui nous font peur" : "en général, ce sont des gens plutôt âgés. Il y a eu, officiellement, une dizaine de cas".
Comment Andreas Lubitz a-t-il pu passer au travers des mailles du filet ? "Je n'ai pas d'explication. Tout le monde est stupéfait", admet la psychologue Marie-Claude Dentan.




Source: EUROPE 1
Par: Julien Pearce, envoyé spécial à Düsseldorf, avec Jean-Jacques Héry et Margaux Duguet
http://www.europe1.fr/faits-divers/crash-de-l-a320-andreas-lubitz-un-copilote-depressif-2410989

 

ENQUÊTE - Au cours de l'année 2009, le copilote de l'A320 de Germanwings, en pleine formation de pilote, aurait lui-même demandé un congé de six mois à cause d'un "burn-out".
Jeudi, le patron de la Lufthansa, Carsten Spohr, affirmait devant la presse qu'Andreas Lubitz, le copilote de l'A320, considéré comme responsable du crash de l'avion, avait passé et réussi "tous les tests psychologiques". Avant de toutefois révéler que le jeune homme avait interrompu sa formation de pilote durant plusieurs mois, sans expliquer pourquoi. Le tabloïd allemand Bild a révélé vendredi que cette "pause" était due un état de dépression grave.
Des soins psychiatriques lors de sa formation. Andreas Lubitz a été placé en établissement psychiatrique, il y a six ans, lors de sa formation de pilote. C'est ce que révèle le dossier médical du copilote, selon le Bild. En 2009, victime d'attaques de peur et de crises de panique, il ne peut alors plus suivre son apprentissage. Pendant sa formation, Andreas avait été jugé à plusieurs reprises comme incapable de voler car trop faible psychologiquement.
Un pilote sous contrôles réguliers... Mais Andreas Lubitz a finalement réussi à obtenir sa licence de pilote. Un document qui comporte dans son cas une mention bien particulière. Il s'agit de trois lettres : SIC, qui signifie que le pilote peut voler mais doit cependant faire l'objet de contrôles médicaux spéciaux très réguliers. Il s'agit d'une recommandation de l’office allemand de l’aviation civile. Le centre médical de Lufthansa a d'ores et déjà confirmé cette information que Carsten Spohr, patron de la compagnie, avait refusé de commenter la veille, estimant qu'Andreas Lubitz était "100% apte à voler".
... qui devait être en arrêt de travail le jour du crash.Des perquisitions ont été menées jeudi soir dans la maison des parents d'Andreas Lubitz, ainsi que dans l'appartement du copilote, à Düsseldorf. Les enquêteurs ont emporté l'unité centrale d'un ordinateur et sont également repartis avec deux grands sacs et un carton. Selon le parquet allemand, le copilote a caché qu'il était en arrêt de travail le jour du crash. Les enquêteurs ont retrouvé chez lui des formulaires d'"arrêts maladie détaillés, déchirés" et qui concernaient aussi "le jour des faits", a affirmé le Parquet dans un communiqué, sans préciser la nature de la "maladie".
Ces documents viennent "appuyer la thèse" selon laquelle Andreas Lubitz, "a caché sa maladie à son employeur et à son environnement professionnel", selon le parquet. Les documents retrouvés attestent d'une "maladie existante et de traitements médicaux correspondants", selon la même source. En revanche, aucune lettre d'adieux ou courrier annonçant un acte prémédité n'a été découvert.
Le patron de la Lufthansa confirme la pause… Mais pas la dépression. En conférence de presse, Carsten Spohr, patron de la compagnie Lufthansa, maison-mère de Germanwings, a confirmé cette pause dans la formation du copilote allemand. Mais il a expliqué ne pas en connaître les raisons. Pour lui, Andreas Lubitz était "100% apte à voler", précisant que la compagnie aérienne veillait aussi, en plus des "connaissances cognitives et techniques", sur la "capacité psychologique des candidats à prendre les commandes d'un avion". Mais sur l'aspect dépressif du copilote de l'Airbus A320, la Lufthansa n'a pas souhaité apporter sa confirmation : "aucun commentaire", a répondu la maison-mère de la compagnie low-cost.
Des consultations à l'hôpital en février et mars. Vendredi, on a par ailleurs appris qu'Andreas Lubitz avait consulté dans un centre hospitalier de Düsseldorf en février et ce mois-ci, la dernière fois le 10 mars. Si l'établissement a déclaré qu'Andreas Lubitz n'a pas été soigné dans ses services pour une dépression, il a précisé que le jeune homme avait subi des examens, sans toutefois donner plus de détails en raison du secret médical.
"Oui, il était bien dépressif". C'est le quotidien allemand Der Spiegel qui a soulevé l'hypothèse de la dépression en premier. Le quotidien d'outre-Rhin, évoquait une pause en raison d'un burn-out lors de sa formation, survenue en 2009, en pleine formation à l'école de pilotage, le jeune Allemand avait demandé à faire une pause de son apprentissage en raison d'un "burn-out", avançait le quotidien d'outre-Rhin. Matthias Gebauer, journaliste pour Der Spiegel, a expliqué sur Twitter avoir contacté des amis d'Andreas Lubitz. Ces derniers ont confirmé que le copilote avait fait un burn-out ou une dépression en 2009. C'est précisément pour cette raison qu'il aurait interrompu sa formation.
C'est ce qu'a confirmé un proche du copilote à l'envoyé spécial d'Europe 1 dans son village natal, Montabaur. "Ici on sait que l'année dernière il avait fait une dépression. Mais je ne connais pas la raison exacte. Je sais juste qu'il s'est passé quelque chose et qu'il a été suspendu", témoigne David, un proche d'Andreas Lubitz. "À un moment donné, il a reçu la nouvelle comme quoi, puisqu'il était dépressif, il ne pouvait pas voler, il ne pouvait pas exercer son métier", a-t-il ajouté avant de conclure : "Oui, il était bien dépressif et c'était même connu ici, dans son village".
Le témoignage de la mère d'une camarade de classe d'Andreas Lubitz. Un autre témoignage vient corroborer les propos des amis du copilote. C'est celui de la mère d'une ancienne camarade de classe d'Andreas Lubitz. Elle s'est confiée dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung un autre journal allemand. Si elle décrit le copilote comme "un gentil garçon venant d'une bonne famille", elle explique qu'il y a quelques années, il avait confié à sa fille avoir fait une pause dans sa formation. "Apparemment, il était en burn-out, en dépression", soutient-elle. Enfin, auditionnée par la police allemande, la petite amie du jeune homme a elle aussi confirmé qu'il traversait bien une grave dépression.


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