Copiloto do A320 da GermanWings-Lufthansa, [Andreas Lubitz]
teve intenção de 'destruir o avião'.
Fonte: Folha de S. Paulo; Mundo; 26/03/2015
Reprodução/Facebook/AndreasLubitzcopilote
LEANDRO
COLON; enviado especial a PARIS;26/03/2015 09h02 Atualizado às 17h44
Editoria de
arte/Folhapress
Promotor francês diz que copiloto Andreas
Lubitz teve intenção de derrubar o avião da Germanwings
As investigações das autoridades
francesas apontam que um ato deliberado do copiloto derrubou o Airbus A320 da
Germanwings com 150 pessoas a bordo na última terça-feira (24mar2015). Segundo
o promotor de Justiça de Marselha, Brice Robin, o copiloto Andreas Lubitz, 28, impediu de forma voluntária o retorno do piloto
à cabine e operou intencionalmente para chocar o avião contra os Alpes
franceses.
O copiloto Andreas Lubitz, 28,
impediu de forma voluntária o retorno do piloto à cabine e operou
intencionalmente para chocar o avião contra os Alpes franceses.
"Enquanto estava sozinho, o
copiloto pressionou o botão para colocar o avião em descida. É uma ação em
altitude que só pode ocorrer de forma deliberada", disse o promotor, em
coletiva nesta quintafeira (26/03/2015). O gesto do copiloto, afirmou, mostra
uma "tentativa de destruir o avião". A autoridade francesa afirmou
que não há, por enquanto, elementos que expliquem essa atitude. Agentes da
polícia alemã realizam uma revista na casa do copiloto em Düsseldorf, capital
da Renânia do Norte Vestfália, nesta quinta.
As informações foram obtidas por
meio das gravações de áudio da caixa preta encontrada em meio aos destroços na
terça. O voo fazia a rota Barcelona (Espanha) Dusseldorf (Alemanha) com 144
passageiros e seis tripulantes —todos morreram.
O avião caiu por volta de 11h
(7h, horário de Brasília) de terça-feira, após uma repentina descida em quase
dez minutos em direção às montanhas, sem qualquer alerta de emergência.
A Lufthansa, que controla a
Germanwings, afirmou, por meio do CEO, Carsten Spohr, que Lubitz havia passado
nos testes médicos e técnicos, não dando qualquer indício de que poderia
cometer um ato como este.
Par
http://www.europe1.fr/faits-divers/crash-de-l-a320-andreas-lubitz-etait-100-apte-a-voler-2410895
ÉDITION
SPÉCIALE - Europe 1 a sollicité des experts pour comprendre un peu mieux la
psychologie du copilote à l'origine du drame, Andreas Lubitz.
L'INFO. Andreas Lubitz,
copilote de l'Airbus A320 de Germanwings, est au centre de l'attention.
Jeudi, Brice Robin, le procureur de Marseille, a en effet assuré que c'est cet homme qui a,
volontairement, crashé l'appareil dans les Alpes-de-Haute-Provence mardi. Europe 1 a sollicité des
experts pour comprendre un peu mieux la psychologie du copilote.
"Il était 100% apte à voler". A 22 ans, Andreas
Lubitz a réussi les tests d'entrée à l'école de navigation de la Lufthansa, à
Brême, une formation prestigieuse, avec une sélection très exigeante.
"Dans le choix de nos candidats, nous ne vérifions pas seulement les
capacités cognitives et techniques de nos futurs étudiants", a expliqué le
PDG de Lufthansa, Carsten Spohr. "Dans le processus d'admission, nous
laissons une grande place à leur profil psychologique. Il a réussi à la suite
tous les tests médicaux. Il était 100% apte à voler"
Reste une tache sur le dossier d'Andreas Lubitz : en 2009, pendant six mois,
l'étudiant stoppe sa formation, ses camarades n'hésitant pas à
parler de burn-out, ce que la Lufthansa refuse de confirmer au nom
du secret médical. A son retour, le copilote de l'A320 avait alors repassé tous
les contrôles médicaux et psychologiques sans problème notable. Dans la ville
d'origine du copilote, certains témoignages laissent penser que la compagnie
avait cerné les problèmes psychologiques de son employé : "ici, on sait
que, l'année dernière, il avait fait une dépression. Je sais juste qu'il s'est
passé quelque chose, et qu'il a été suspendu. A un moment, il a reçu la
nouvelle que, puisqu'il était dépressif, il ne pouvait plus voler", a
ainsi raconté un habitant à l'envoyé spécial d'Europe 1.
"Les tests sont extrêmement sévères, sur le plan technique et
psychologique". Pour
Marie-Claude Dentan (photo), ancienne psychologue à Air France en charge du
recrutement des pilotes et de leur suivi, tout est pourtant fait, en amont,
pour éviter d'engager des pilotes fragiles : "la sélection est là pour
éliminer ceux pour lesquels on pourrait avoir un doute. Les tests sont
extrêmement sévères, sur le plan technique et psychologique. Il n'y a pas
d'autres professions où il y a un tel suivi."
Et une fois le pilote embauché après avoir réussi tous les tests,
"il y a des contrôles médicaux réguliers, qui sont chargés de voir si
l'aptitude est toujours là, à la fois sur le plan physiologique et sur le plan
psychologique". Pierre Michel Candau, ancien pilote de ligne, se souvient
avoir passé ses contrôles médicaux, comme chaque pilote : "on voit cinq ou
six médecins pendant la visite médicale et ils ont une formation psy, donc ils
sont capables de détecter. Mais on n'a pas non plus l'électroencéphalogramme
pour détecter une folie passagère". Ce n'est en tout cas pas la première
fois qu'un pilote se suicide en vol, ce qu'a rappelé François Nenin,
journaliste auteur de "Ces avions qui nous font peur" :
"en général, ce sont des gens plutôt âgés. Il y a eu, officiellement, une
dizaine de cas".
Comment Andreas Lubitz a-t-il pu passer au travers des mailles du
filet ? "Je n'ai pas d'explication. Tout le monde est stupéfait",
admet la psychologue Marie-Claude Dentan.
Source:
EUROPE 1
Par:
http://www.europe1.fr/faits-divers/crash-de-l-a320-andreas-lubitz-un-copilote-depressif-2410989
ENQUÊTE - Au cours de l'année
2009, le copilote de l'A320 de Germanwings, en pleine formation de pilote,
aurait lui-même demandé un congé de six mois à cause d'un "burn-out".
Jeudi, le patron de la Lufthansa,
Carsten Spohr, affirmait devant la presse qu'Andreas Lubitz, le
copilote de l'A320, considéré comme responsable
du crash de l'avion, avait passé et réussi "tous les tests
psychologiques". Avant de toutefois révéler que le jeune homme avait
interrompu sa formation de pilote durant plusieurs mois, sans expliquer
pourquoi. Le tabloïd allemand Bild a révélé vendredi que cette
"pause" était due un état de dépression grave.
Des soins psychiatriques lors de
sa formation. Andreas Lubitz a été placé en établissement psychiatrique,
il y a six ans, lors de sa formation de pilote. C'est ce que révèle le dossier
médical du copilote, selon le Bild. En 2009, victime d'attaques de peur et de
crises de panique, il ne peut alors plus suivre son apprentissage. Pendant sa
formation, Andreas avait été jugé à plusieurs reprises comme incapable de voler
car trop faible psychologiquement.
Un pilote sous contrôles
réguliers... Mais Andreas Lubitz a finalement réussi à obtenir sa licence
de pilote. Un document qui comporte dans son cas une mention bien particulière.
Il s'agit de trois lettres : SIC, qui signifie que le pilote peut voler mais
doit cependant faire l'objet de contrôles médicaux spéciaux très réguliers. Il
s'agit d'une recommandation de l’office allemand de l’aviation civile. Le
centre médical de Lufthansa a d'ores et déjà confirmé cette information que
Carsten Spohr, patron de la compagnie, avait refusé de commenter
la veille, estimant qu'Andreas Lubitz était "100% apte à voler".
... qui devait être en arrêt de travail le jour du crash.Des
perquisitions ont été menées jeudi soir dans la maison des parents d'Andreas
Lubitz, ainsi que dans l'appartement du copilote, à Düsseldorf. Les enquêteurs
ont emporté l'unité centrale d'un ordinateur et sont également repartis avec
deux grands sacs et un carton. Selon le parquet allemand, le copilote a caché
qu'il était en arrêt de travail le jour du crash. Les enquêteurs ont retrouvé
chez lui des formulaires d'"arrêts maladie détaillés, déchirés" et
qui concernaient aussi "le jour des faits", a affirmé le Parquet dans
un communiqué, sans préciser la nature de la "maladie".
Ces documents viennent "appuyer la thèse" selon laquelle
Andreas Lubitz, "a caché sa maladie à son employeur et à son environnement
professionnel", selon le parquet. Les documents retrouvés attestent d'une
"maladie existante et de traitements médicaux correspondants", selon
la même source. En revanche, aucune lettre d'adieux ou courrier annonçant un
acte prémédité n'a été découvert.
Le patron de la Lufthansa confirme la pause… Mais pas la
dépression. En conférence
de presse, Carsten Spohr, patron de la compagnie Lufthansa, maison-mère de
Germanwings, a confirmé cette pause dans la formation du copilote allemand.
Mais il a expliqué ne pas en connaître les raisons. Pour lui, Andreas Lubitz
était "100% apte à voler", précisant que la compagnie aérienne
veillait aussi, en plus des "connaissances cognitives et techniques",
sur la "capacité psychologique des candidats à prendre les commandes d'un
avion". Mais sur l'aspect dépressif du copilote de l'Airbus A320, la
Lufthansa n'a pas souhaité apporter sa confirmation : "aucun
commentaire", a répondu la maison-mère de la compagnie low-cost.
Des consultations à l'hôpital en février et mars. Vendredi, on a par ailleurs appris qu'Andreas Lubitz avait consulté
dans un centre hospitalier de Düsseldorf en février et ce mois-ci, la dernière
fois le 10 mars. Si l'établissement a déclaré qu'Andreas Lubitz n'a pas été
soigné dans ses services pour une dépression, il a précisé que le jeune homme
avait subi des examens, sans toutefois donner plus de détails en raison du
secret médical.
"Oui, il était bien dépressif". C'est le quotidien allemand Der Spiegel qui a soulevé l'hypothèse de la
dépression en premier. Le quotidien d'outre-Rhin, évoquait une pause en raison
d'un burn-out lors de sa formation, survenue en 2009, en pleine formation à
l'école de pilotage, le jeune Allemand avait demandé à faire une pause de son
apprentissage en raison d'un "burn-out", avançait le quotidien
d'outre-Rhin. Matthias Gebauer, journaliste pour Der Spiegel, a expliqué sur
Twitter avoir contacté des amis d'Andreas Lubitz. Ces derniers ont confirmé que
le copilote avait fait un burn-out ou une dépression en 2009. C'est précisément
pour cette raison qu'il aurait interrompu sa formation.
C'est ce qu'a confirmé un proche du copilote à l'envoyé spécial
d'Europe 1 dans son village natal, Montabaur. "Ici on sait que l'année
dernière il avait fait une dépression. Mais je ne connais pas la raison exacte.
Je sais juste qu'il s'est passé quelque chose et qu'il a été suspendu",
témoigne David, un proche d'Andreas Lubitz. "À un moment donné, il a reçu
la nouvelle comme quoi, puisqu'il était dépressif, il ne pouvait pas voler, il
ne pouvait pas exercer son métier", a-t-il ajouté avant de conclure :
"Oui, il était bien dépressif et c'était même connu ici, dans son
village".
Le témoignage de la mère d'une camarade de classe d'Andreas
Lubitz. Un autre
témoignage vient corroborer les propos des amis du copilote. C'est celui de la
mère d'une ancienne camarade de classe d'Andreas Lubitz. Elle s'est confiée
dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung un autre journal allemand. Si elle
décrit le copilote comme "un gentil garçon venant d'une bonne
famille", elle explique qu'il y a quelques années, il avait confié à sa
fille avoir fait une pause dans sa formation. "Apparemment, il était en
burn-out, en dépression", soutient-elle. Enfin, auditionnée par la police
allemande, la petite amie du jeune homme a elle aussi confirmé qu'il traversait
bien une grave dépression.
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