PRÉSIDENTIELLE 2017 : LE 18 POINTS PROGRAMME
D'EMMANUEL MACRON
Source: Par CNEWS Matin - Mis à jour le 25/04/2017 à 06:58 Publié le 25/04/2017 à 05:00
http://www.cnewsmatin.fr/france/2017-04-25/presidentielle-2017-le-programme-demmanuel-macron-744341
Acesso RAS em 25abr2017
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Emmanuel Macron a
commencé à dévoiler son programme pour la présidentielle 2017. [LOIC VENANCE
/ AFP]
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[LE PROGRAMME 2017-2021]
Longtemps accusé d'être trop vague dans ses
propositions, EMMANUEL
MACRON a abattu ses cartes sur son programme jeudi 2 mars
pour tenter de faire taire les critiques.
En février, l'ancien banquier avait jugé que c'était une
«erreur» de penser que le programme était «le coeur» d'une campagne. Le leader
du mouvement «En marche !» avait néanmoins esquissé les grandes lignes dans son
livre-programme «Révolution» où il s'y présente à la fois comme
«libéral» et «de gauche» et où il affirme vouloir privilégier une
«troisième voie», qui par exemple, protège «non pas les emplois mais les
salariés».
Il avait par ailleurs distillé
quelques points saillants de son projet sur quelques thématiques. Le 24 février, l'ancien ministre de l'Economie
dévoilait son programme économique. Les jours suivants, il levait le voile sur
des ambitions en matière de santé ou sur les banlieues.
[LE
18 POINTS DU PROGRAMME MACRON]
[1] 60 MILLIARDS
D'ÉCONOMIE
Emmanuel Macron veut économiser 60
milliards d'euros sur le budget de l'Etat sur cinq ans, dont 25 milliards sur
la seule «sphère sociale». Il veut ainsi réduire de 15 milliards les dépenses
liées à l'assurance maladie, ce sans supprimer de poste dans l'administration
hospitalière. Il ambitionne également de réduire de 10 milliards
d'euros les dépenses de l'assurance chômage.
Autre secteur dans lequel l'ancien ministre de François
Hollande souhaite réaliser des économies, les collectivités locales, où il veut
réduire de 10 milliards les dépenses. Il veut pour ce faire «nouer un pacte» avec celles-ci
en leur donnant des «marges de manoeuvre». Elles auraient aisni plus de
latitude concernant l'évolution du salaire des fonctionnaires et «pourront
revenur sur la réforme des rythmes scolaires».
Emmanuel Macron veut aussi réduire le
nombre de fonctionnaires, en supprimant 120.000 emplois (70.000 dans les
collectivités et 50.000 pour l'Etat). Il envisage aussi le
retour à un seul jour de carences pour les fonctionnaires, une mesure instaurée
par la droite et abrogée par François Hollande en 2012.
[2] INDIVIDUALISER
L'IMPÔT SUR LE REVENU
L'ex-ministre veut mettre en oeuvre une «politique fiscale
plus réaliste» : «sur le quinquennat, mon objectif est d'aboutir à une baisse
nette des prélèvements obligatoires de 20 milliards, pour soutenir le pouvoir
d'achat et l'investissement», a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron veut permettre aux couples le choix
d'individualiser l'impôt sur le revenu, et promet des réductions d'impôt «pour
environ 10 milliards d'euros» pour les classes populaires et moyennes, dès le
début du quinquennat.
[3] DIMINUER L'IMPÔT
SUR LES SOCIÉTÉS
Emmanuel Macron veut ramener l'impôt sur les sociétés de 33,3%
à la moyenne européenne, soit 25%.
Estimant qu'il s'agit d'un impôt «injuste», Emmanuel Macron
veut exonérer de taxe d'habitation 80% des «ménages modestes et de classe
moyenne». De manière générale, il
souhaite mettre en place «une politique d'exonération sur les impôts
locaux».
[5] EMPLOI : ASSOUPLIR
LES 35 HEURES
Le candidat entend «réformer en
profondeur le marché du travail et la formation professionnelle» et
«déconcentrer l'organisation de la vie économique et sociale au niveau de la
branche et de l'entreprise».Il souhaite ainsi assouplir les 35 heures par des
«accords négociés majoritaires».
«Les 35 heures, ça marche très bien dans
certains secteurs mais il y a des secteurs où elles posent un vrai problème de
compétitivité ou d'organisation» a-t-il estimé.
Emmanuel Macron affirme ne pas avoir
l'intention de modifier le SMIC mais veut toutefois «alléger les cotisations
salariales et patronales». Il envisage également d'instaurer un bonus-malus pour
les entreprises abusant des CDD courts, afin de favoriser les CDI.
[6] LES ALLOCATION
CHÔMAGE CONDITIONNÉES
Macron veut suspendre le versement des allocations chômage
après le refus de plus de deux offres d’emploi « décent », pour un salaire qui « n’est pas inférieur de plus de 20-25 % » à l’ancien poste.
Emmanuel Macron estime que le «taux de chômage peut
raisonnablement atteindre 7% en 2022». Il a ainsi annoncé une «décentralisation
des négociations sociales : c'est la loi qui définira l'ordre public social
(...) Il faut assumer davantage de flexibilité». Il mise sur une réforme de
l'Unedic pour «aller vers une assurance-chômage universelle».
[8] 50 MILLIARDS
D'INVESTISSEMENT PUBLIC
Emmanuel Macron propose d'investir 50 milliards d'euros sur
la durée du quinquennat, dont 15 seraient consacrés à la formation des jeunes
et des demandeurs d'emploi, et 15 autres à la transition écologique et
énergétique.
Concernant les banlieues, le candidat à la présidentielle
entend proposer l'instauration des «emplois francs». En clair, une entreprise
qui embauchera un habitant d'un des 200 quartiers prioritaires de la politique
de la ville touchera une prime de 15 000 euros.
Comme il l'a annoncé sur France Inter mercredi 1er février,
l'ancien ministre de l'Economie souhaite augmenter la prime d'activité pour les
gens au Smic.
«Aujourd'hui, le lissage n'est pas bon, ce qui fait que quand
vous rentrez dans le travail avec un Smic à temps partiel ou un Smic et que
vous étiez au RSA, vous n'avez par la prime d'activité, vous n'êtes pas incité
forcément à travailler», a-t-il expliqué, estimant que «le gain marginal est
trop réduit».
«Ca, on va l'augmenter pour en gros 100 euros par mois pour
quelqu'un qui est au Smic», a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron souhaite également
«supprimer la totalité des charges au niveau du Smic», une mesure qui était
déja prévue dans le pacte de responsabilité en 2014.
[10] SÉCURITÉ :
«RESTAURER L'AUTORITÉ DE L'ETAT»
Dans un entretien publié par le Figaro le 17
février, Emmanuel Macron promet la «tolérance zéro à l'égard de la délinquance»
et des violences policières. Il
annonce aussi la création d'au moins 15.000 places de prison au cours du
quinquennat.
«Trop souvent, ce type de décision
est pris en fin de mandat. Je poursuivrai les
bonnes décisions de Jean-Jacques Urvoas», l’actuel ministre de la Justice,
assure-t-il. Dans un rapport remis fin
septembre 2016, Jean-Jacques Urvoas s'était dit en faveur de la construction
d'ici à 2025 d'environ 10 000 à 16 000 cellules.
[11] JUSTICE :
SUPPRIMER L'AMÉNAGEMENT AUTOMATIQUE DES PEINES
Le candidat socialiste souhaite supprimer l'aménagement
automatique des peines. Il suggère de revenir sur la réforme pénale de
Christiane Taubira en abrogeant «le principe de l’automaticité d’aménagement
des peines inférieures à deux ans».
Ce système «conduit soit à durcir les peines pour être
certain qu’elles connaissent un début d’exécution, soit à les rendre inutiles
puisqu’elles ne sont pas exécutées», assure ainsi au Figaro l’ancien ministre de
l’Economie.
Interrogé sur le budget qu’il
souhaite allouer à la justice, le leader d'En Marche ! s'est exprimé sur la
nécessité «d’investissements importants», en évoquant «un plan de numérisation
des procédures».
Le candidat à la présidentielle a fait savoir qu'il entendait
«protéger le pouvoir d'achat des petites retraites». Mais comme pour les 35
heures, il souhaite moduler l'âge de départ à la retraite en fonction des
métiers, en la faisant passer de 60 ans minimum à 67 ans maximum.
Le 2 mars, il
plaidait pour que l'âge de la retraite et le montant des pensions restent
inchangés, tandis que le minimum retraite et l'allocation des handicapés
seraient augmentés de 100 euros par mois.
Dans le cadre d'une «grande loi» de moralisation de la vie
publique, réclamée par François Bayrou, Emmanuel Macron propose également de
mettre fin au régime spécial de retraite des parlementaires.
[13] LA FIN DES RÉGIMES
SPÉCIAUX
Nouveau gros chantier social proposé par le candidat Macron,
là où Alain Juppé avait échoué en 1995: la fin des régimes spéciaux de
retraites, avec une harmonisation progressive des règles «qui seront les mêmes
pour tous les régimes» et une «vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et
salariés du privé».
[14] EDUCATION : UNE
AUTONOMIE ACCRUE POUR LES ÉTABLISSEMENTS
Emmanuel Macron affirme vouloir donner la priorité à
l'éducation, et notamment à l'école primaire. Il veut offrir une autonomie
accrue pour les établissements, mettre fin au système d'école primaire unique,
et refonder la carte scolaire.
Le tout dans le but d'aider notamment les écoles
des quartiers en difficulté, en y attirant plus de professeurs expérimentés,
qui bénéficieraient donc d'une liberté pédagogique accrue, mais seraient aussi
mieux payés.
Il propose de continuer à créer des postes d'enseignants lors du
prochain quinquennat, «entre 4.000 et 5.000». Et le téléphone portable ne
serait pas seulement interdit en classe, mais dans toute l'enceinte des écoles
et des collèges.
Emmanuel Macron a annoncé vendredi 9 décembre qu'il
souhaitait supprimer certains départements s'il était élu président de la République. Seraient concernés les
départements situés dans les zones les plus urbanisées et structurées par des
métropoles.
L'ensemble des départements seraient en revanche maintenus dans les
zones rurales. Il compte supprimer 120.000 postes de fonctionnaires
globalement.
[16] CULTURE : UN «PASS
CULTUREL» DE CINQ-CENT EUROS POUR LES JEUNES
Emmanuel Macron a proposé vendredi 27 janvier la mise en
place d'un «pass culturel» : cinq-cent euros mis à la disposition de tous les
jeunes le jour de leurs 18 ans, qu'ils pourront dépenser dans l'achat de livres
ou lors de différents événements culturels.
Cette mesure serait financée par
l'État «pour une partie très minoritaire» ainsi que par les industries
numériques. Il a déclaré souhaiter que «100% des enfants aient accès à
l'éducation artistique», notamment par le biais «d'appels à projets», financés
par les villes et l'État.
[17] UNE LOI DE
MODERNISATION DE LA VIE PUBLIQUE
Dans le cadre d'une «grande loi» de modernisation de la vie
publique, réclamée par son nouvel allié, François Bayrou, veut mettre fin au
régime spécial de retraite des parlementaires.
Le candidat veut aussi interdire
«aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour
mettre fin au népotisme», ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des
activités de conseil.
Emmanuel Macron souhaite créer un «fonds pour L'INDUSTRIE ET L'INNOVATION» abondé de
10 milliards d'euros tirés des dividendes des participations de l'Etat et sans
doute des privatisations.
Il propose que les dividendes des diverses
participations de l'Etat dans les entreprises publiques (Airbus, EDF, Renault,
SNCF, Air France, Thales, Safran etc.) soient dirigés vers ce fond au lieu d'abonder
le budget de l'Etat.
BIOGRAPHIE DE EMMANUEL MACRON
http://www.gala.fr/stars_et_gotha/emmanuel_macron
EMMANUEL
MACRON, né le 21 décembre 1977 à Amiens,
est le fils d'un couple de médecins. Son père est
neurologue, sa mère pédiatre, et tous deux sont professeurs au CHU d'Amiens.
Aîné de la
fratrie, il a un frère et une soeur,
il passe une grande partie de son enfance chez sa grand-mère adorée, directrice
de collège élevée par des parents illettrés.
Il suit sa
scolarité chez les Jésuites de la
Providence à Amiens. Elève brillant il est lauréat du Concours général de
français à 16 ans il se passionne également pour la musique et décroche le troisième Prix de piano du Conservatoire
d'Amiens.
En
terminale, il arrive au lycée Henri-IV à
Paris. Diplômé de Sciences Po Paris, il entame ensuite un cursus
universitaire à Nanterre. En 1999, il est assistant du philosophe PAUL RICOEUR et
participe à la rédaction de l'un de ses derniers ouvrages, LA MÉMOIRE, L'HISTOIRE, L'OUBLI publié aux éditions du Seuil en 2000.
Après une
maîtrise de philosophie sur MACHIAVEL,
il rédige son mémoire de DEA sur l'Intérêt général, lecture et principes de la
philosophie du droit de HEGEL.
En 2002, il
se dirige vers la haute fonction publique et intègre l'ENA - promotion Léopold
Sédar Senghor – d'où il sort diplômé en 2004.
Il débute sa carrière
à l'Inspection des Finances, d'abord inspecteur adjoint en avril 2004, il
devient inspecteur des Finances en octobre 2005. En juin 2007, il est chargé de
mission auprès du chef de service de l'Inspection générale des finances.
En 2008, changement
de cap, la banque ROTHSCHILD
l'engage à l’âge de 30 ans. Son ascension au sein de la banque d'affaires est
fulgurante, il en devient associé-gérant en décembre 2010.
En mai 2012, il
accepte la proposition de FRANÇOIS
HOLLANDE, rencontré en 2007 lors d'un dîner chez JACQUES ATTALI, de rejoindre l'Elysée en tant que secrétaire général adjoint de la
présidence.
Le 26 août
2014, il est nommé Ministre de
l'Economie, de l'Industrie et du Numérique dans le deuxième gouvernement de
MANUEL VALLS.
Le 30 août 2016, EMMANUEL MACRON annonce sa démission du
gouvernement. Quelques semaines plus tard, le 16 novembre, il annonce
officiellement sa candidature à l'élection présidentielle 2017. Le 23 avril
2017, lors du premier tour de l'élection présidentielle, il arrive en tête des
suffrages avec 24 % des voix.
Côté vie privée, EMMANUEL MACRON est marié depuis
octobre 2007 à BRIGITTE TROGNEUX,
professeur de français de vingt-quatre ans son aînée, rencontrée en classe de
première au lycée La Providence d'Amiens
lors d'un atelier théâtre. Son épouse a trois enfants nés d'une précédente
union.
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